Et oui, tu ne rêves pas, on va parler jardin ! Ceci est le premier article d’une nouvelle série ! Et on va délaissé peu de la ludothèque pour s’aérer au jardin et mettre ses mains dans la terre. Il faut dire qu’avec l’incroyable météo des dernières semaines, nous avons pratiquement passé tout notre temps dehors. Alors qu’on ne trouvait jamais le temps pour jardiner, c’est devenu notre occupation favorite, non seulement ça maintient en forme mais c’est aussi très gratifiant de voir pousser ses semis. Et si notre rythme de vie nous a toujours fait pensé qu’un potager un peu sérieux était hors de notre portée, le confinement nous a offert le temps et la motivation de nous lancer.
Chez nous, on est de grands consommateurs de légumes (même les enfants), du coup avec le confinement on a rapidement senti le manque d’avoir des produits frais toujours à disposition. Cela nous a donné l’envie d’être plus autonome dans notre manière de vivre et de consommer. Et si certains changements étaient déjà amorcés depuis des mois, la quarantaine a tout accéléré. Je te parlerai bientôt de tout ça plus en détails.
Résultat nous avons décidé de démarrer un potager ! C’est notre première véritable année (on a bien fait quelques courgettes et radis les années précédentes), nous avons donc beaucoup à apprendre. Et comme c’est un domaine qui me passionne en ce moment j’ai eu envie de te partager tout ça. Oh et puis ça change un peu des meeples, des cases et des dés non ?
Première étape : Faire place nette
Ces dernières années nous avons eu un rythme de vie surchargé. Entre le boulot, le blog, les travaux dans la maison, les voyages et les enfants il ne restait plus une minute à consacrer au jardin. Tu te doutes bien que les mauvaises herbes en ont plus que profiter. C’était devenu une forêt d’orties et de chardons.
Quand on a acheté la maison, le jardin n’était qu’un immense potager avec des chemins en béton partout et des haies de toutes les couleurs. De mémoire, il n’y avait presque pas de pelouse… Au fil des années nous avons supprimé petit à petit les « traces » des anciens proprios pour créer un jardin plus aéré (et avec du gazon). Mais c’est beaucoup plus long et fatiguant de supprimer quelque chose (comme une rangée de lauriers) que de planter. On a donc encore pas mal de boulot pour remettre les parcelles à niveau.
De l’ancien potager il ne restait rien, enfin à part deux bandes de plantation qui étaient restées en friche ces dernières années. Nous avons donc retroussé nos manches et retiré cette forêt sauvage, et crois moi il y avait du taf !
Deuxième étape : Qu’est ce qu’on s’aime ?
Une fois les parcelles nettoyées on a une idée un peu plus claire de l’espace disponible. On peut désormais réfléchir à ce que nous avons envie de semer et des aménagements possibles. Avec le confinement tout était fermé, notre seule solution était donc de commander les graines en ligne. Nous avons passé commande sur le site Estragon (un e-shop belge tenu par deux amoureux de la nature). Nous y avons trouvé tout ce que nous cherchions et la livraison était très rapide (nous avons d’ailleurs fait une seconde commande). Comme je suis plutôt novice en matière de potager, nous avons d’abord commencé par des grands classiques qui sont assez faciles à cultiver : radis, courgettes, carottes, navets… Fais attention à bien regarder les dates de plantation ainsi que l’ensoleillement et la place nécessaire (les plants de courgette par exemple sont très gourmands en espace).
Pense aussi à t’équiper. Pour les semis il te faudra des godets (ou tu peux aussi utiliser des boites à oeufs), du terreau à semis (beaucoup plus fin et riche en nutriments qu’une terre de jardin), des bacs pour mettre des godets (et les faire tremper) et des étiquettes pour te souvenir de ce que tu as semé (des pinces à linge ou tout autre chose peut aussi bien faire l’affaire). Et voila tu es prêt !
Troisième étape : On s’aime bien au chaud !
C’est parti pour les premiers semis. On a recruté nos trois pixels pour cette activité. Ils étaient ravis de pouvoir semer les graines mais aussi (et surtout) de mettre leurs mains dans la terre. Nous avons utilisés différents types de godets (on a surtout fait avec ce qu’on avait en définitive) : en coco, en plastique, boîtes à oeufs. Nous avons rempli les pots sans tasser la terre et une fois la ou les graines posées (parfois plusieurs par godet pour être sure) il a suffit de saupoudrer d’un peu de terre par dessus. Je te conseille de ne jamais arroser tes semis par dessus mais bien d’humidifier les plants par capilarisation (en remplissant d’eau le bac dans lequel se trouvent les godets). Nous avons donc semé des brocolis, des courgettes, des tomates, des potirons et des fleurs. Tout a super bien prit (sauf les potirons dont les graines étaient périmées depuis quelques années).
Nous avons tout laissé au chaud dans la véranda (qui n’est donc plus la salle de jeux des enfants). L’ensoleillement en top et il y fait chaud mais pas trop. Du coup les graines ont bien germées et nous avons rapidement eut de beaux plants à repiquer. Quand les plans ont commencé à devenir conséquents (avec 4 feuilles) nous les avons replanté dans des godets plus grands et surtout individuels. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre la mi mai pour tout mettre en pleine terre au potager !
Quatrième étape : On s’aime aussi dehors !
Certains légumes redoutent beaucoup moins le gèle et peuvent donc être plantés directement dehors, au potager. C’est le cas notamment des radis, des carottes, des navets et des oignons. Nous avons donc semé quelques lignes de ces légumes en mélangeant les graines de carottes à celles des navets (qui font bon ménage). Pour semer facilement en ligne utiliser une corde tendue par deux piquets de part et d’autre de votre potager. Cela vous aidera à semer droit et à savoir arroser facilement par la suite. Cette année nous n’avons pas enrichi le sol mais comme il était en repos depuis longtemps et couvert d’herbe séchée ça devrait faire le job. En fin de saison nous couvriront les parcelles du compost et de paille.
Avec la super météo et un arrosage quotidien nous avons rapidement vu les premières pousses sortir de terre. Alors ça paraît rien comme ça, mais voir pousser ses plantations fait partie des plus jolies récompenses que la nature nous offre. Quelques semaines plus tard on a pu déguster notre première récolte de radis, c’est pas beau ça ?
Je te conseil de planter les radis avec les carottes car ceux-ci seront récoltés en premier et laisseront ensuite la place nécessaire aux carottes pour grandir (cela t’évitera de devoir les éclaircir). Nous avons aussi planté les oignons juste à côté car l’odeur de ces plants devraient éloigner les nuisibles de la carotte (la mouche de la carotte). Il est encore un peu tôt pour te dire si cela à fonctionner, verdict dans quelques semaines !
Cinquième étape : Veiller et patienter
Le plus gros du travail est fait, il ne reste plus qu’à patienter. Veille à bien noter tout ce que tu as planté avec des petits tuteurs (nous on a utilisé des vieux couverts en plastique). Veille à retirer les mauvaises herbes au fur et à mesure et garder ton sol humide. Quand les plants seront assez grands nous paillerons le tout avec le paillage des poules, cela évitera les mauvaises herbes de pousser mais aussi maintiendra le sol humide. Pour l’instant on subit modérément les limaces qui sont encore raisonnables mais dans les prochaines semaines nous engagerons un nouvel allié ailé (mais ça c’est une autre histoire…)
Et toi quels sont tes astuces au potager ?