BREF : Quand j’étais photographe de concert

Hello tout le monde ! Aujourd’hui j’avais envie de vous parler un peu de moi, de ma vie et d’une des expériences que j’ai eu la chance de vivre. Pour ceux et celles qui ne le sauraient pas encore, je suis photographe (si si c’est un métier !). Voila quelques années maintenant que j’apprends, découvre, vie et multiplie les expériences (toutes plus différentes les unes des autres). A mes tout débuts, j’ai eu beaucoup de chance car j’ai réussi à trouver une petite place pour aller faire des concerts en frontstage (tu sais cet espace tout devant qui fais rêver beaucoup de monde : pas de bousculade, pas de mec anormalement grand devant, et pas d’odeur de transpiration à chaque fois que les gens « put the hands up »). Bref le front stage c’est un endroit magique et privilégié que j’ai eu l’honneur de cotoyer. Et puis il y a les backstages aussi, où tu vois les membres de ton groupe préféré en train de papoter tranquillement avant de monter sur scène, ou encore les festivals (ahhh les festivals…). Bon ok je vous raconte tout ça… comment on a fait pour y arriver, ce qu’il faut savoir et ce que ça représente aussi.

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# Tout a commencé…

En réalité, lorsque mon chéri et moi sommes devenu un couple, il travaillait pour un webzine et couvrait ainsi quelques reportages photos dans les soirées, les boites, etc.  Vous avez tous certainement vu des photographes dans les boites qui passent entre les clients pour faire des photos qui seront ensuite reprise sur le site même de la boîte ou sur un site référençant les différents events du weekend.  L’avantage pour la boite, c’est d’avoir une couverture photographique pour les clients (un service gratuit), l’avantage pour le webzine étant de faire venir ensuite les dits clients sur le site et de générer de la visite (ce qui rapporte ensuite de l’argent grâce à des pubs mises en place sur le site), quand au photographe il s’agit souvent d’amateurs qui se font ainsi la main (avec des entrées gratuites), tout en rencontrant des gens.  Bref c’est une sorte de système organisé où tout le monde y trouve son compte.  Cela se complique cependant une fois qu’il s’agit de concerts (parce que il faut alors composer avec les agents, les maisons de disques, les organisateurs,…), mais ça je vous en parlerai un peu plus bas.

Tout a commencé via ce webzine. Le site se développant bien, les relations se faisant, le propriétaire avait alors besoin de quelqu’un pour gérer la partie photo (trouver les photographes, gérer les plannings, checker le bon déroulement, etc).  On s’est alors proposé, et par la même occasion on a décidé aussi de reprendre en main la partie « photos de concerts » qui était alors sous exploitée.  Cela nous a permis de prendre contact avec des organisateurs d’events, des labels et des salles de concerts. Bref on a commencé à créer des relations.

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# Avoir des relations

Lorsque l’on part de rien il faut trouver les formes pour rentrer en contact et savoir également ce que l’on désire obtenir et ce que l’on est prêt à proposer. En réalité, lorsque l’on s’adresse à une maison de disque comme par exemple Universal, ils n’ont pas besoin de nous.  On le sait et eux aussi.  Il faut alors trouver ce qu’ils ont a gagner à nous accréditer pour des concerts.  Sachez que lorsque vous allez à un concert, la sécurité veille au grain, si vous avez un appareil un tantinet professionnel, il sera tout simplement recalé (a l’époque les hybrides n’existaient pas). Il vous faut donc une bonne raison pour rentrer dans une salle de concert avec du matos (même si votre entrée est payée).

Nous avions donc les entrées (ce qui est déjà pas mal) pour aller faire les photos des gens qui assistent au concert (tout en distribuant des cartes de visite du site). C’était sympa mais très frustrant car quand le concert commencait, interdiction formelle de faire quelque photo que ce soit (et surtout n’essayer pas sous peine de vous faire tout simplement sortir du concert avec l’interdiction de pouvoir un jour retourner bosser dans cette salle). Oui il faut savoir qu’avoir de bonnes relations est primordial dans ce milieu. Nous avons donc démarché les différentes maisons de disques pour avoir les autorisations de shooter les artistes également.

Ainsi commence un long parcours du combattant. N’oubliez pas que non seulement vous n’êtes personne, mais qu’en plus il y a des centaines d’autres personnes qui tout comme vous tentent leur chance.  Bref c’est pas gagné.  Il n’y a pas de recette magique, mais néanmoins quelques petites choses qui peuvent aider : soyez simple et humble (ne prétendez pas innover et être le photographe de l’année), soyez agréable et « friendship » sans l’être trop non plus (en effet ce sont avant tout des personnes comme vous et moi qui aiment des mails un peu plus doux et agréables que « bonjour … et bien à vous »), ne forcez pas les choses mais tant qu’on ne vous dit pas « non » foncez !

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# Osez !

C’est ainsi que j’ai appris que la chance sourit aux audacieux. Un soir d’insomnie (j’en faisais beaucoup à l’époque), je décide sur un coup de tête de « tenter ma chance » et d’envoyer un mail à un groupe que j’adore et dont j’allais assister au concert le lendemain. Je n’avais encore aucune relation d’établie et j’étais encore novice dans l’univers des concerts. J’avais néanmoins un petit portfolio fait durant les dernières années par mon cher et tendre. J’ai alors chercher sur le net après une adresse mail (un agent… un label.. voir même l’artiste directement).  Par chance j’ai trouvé le mail d’un des membres du groupe. J’ai donc écris mon petit mail, sans même me relire de peur de ne pas l’envoyer. J’y ai joins mon petit portfolio et tous mes espoirs.  Je dois vous avouer que je me suis ensuite couchée avec le coeur plein  d’espoir et la tête consciente du peu de chance que ma démarche aboutisse. Le lendemain matin… je me suis réveillée avec un petit mail… venant d’Olivier du groupe d’AaRON : j’avais mes accès frontstage !

J’ai cru que mon coeur allait explosé ! Imaginez vous votre groupe de musique préféré, celui dont vous connaissez par coeur tous les morceaux (à tel point que vous vous êtes fait graver des ailes dans le dos suite à l’une de leur chanson)… et il vous répond, et vous allez les rencontrer. Autant vous dire que j’étais pire qu’une pile électrique… le truc était juste énorme ! Je me suis frottée les yeux une vingtaine de fois et j’ai ensuite appelé mon chéri qui n’étais même pas au courant de mon mail pour lui annoncé la Big nouvelle.

If you never try you’ll never know 

Le soir même nous voila avec un joli pass dans les mains et l’accès à la salle avant tout le monde. Pour ceux qui connaissent Forest National, lorsque vous êtes seuls dans la salle c’est un moment « hors du temps », il y règne un calme incroyable (comme avant la tempête et les milliers de fans qui vont y crier). Vous découvrez l’espace fronstage. Vous cherchez vos marques, vous vous présentez au staff de la sécu (toujours prendre la peine d’aller se présenter aux gens qui vont travailler en même temps que vous), vous trouvez des inconditionnels des concerts (comme Kmeron)

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Et puis tu te dis que ton pass n’est pas limité fronstage… alors tu te dirige vers les backstages (coulisses) en te disant qu’à un moment où l’autre quelqu’un t’arrêterai.. Et puis non… tu découvres cet endroit magique où tous les plus grands groupes sont venus et cet « entrepôt » un peu en mauvais état mais complètement tagué et signé par tout un tas de légendes. C’est vraiment un lieu mythique et je dois avouer que rien que d’y repenser je me rends compte comme j’ai été privilégiée d’avoir pu y aller. Quand on est là, tout est incroyable. C’est pourtant pas lié à la déco (parce que il faut avouer que Forest à très mal vieilli), mais le prestige de l’endroit donne la chaire de poule.

Et puis tu te perds un peu dans les couloirs… il faut dire que tu ne sais pas trop où tu vas, ni comment tu as pu arriver là d’ailleurs. Et tu te poses dans une salle, et devant toi passe les membres du groupes, ces musiciens de génie qui te font tant vibrer. Tu t’accroches à la table (parce que oui je suis une midinette) et puis tu finis par leur dire bonjour (le tout en tremblotant). Je ne suis pourtant pas une groupie mais je vous jure que dans la même situation vous auriez été pareil que moi.

Et puis viens le moment du concert, la salle est bondée, la fosse est remplie de fans et on sent une atmosphère d’énergie, d’attente, d’impatience etc. C’est pas évident à expliquer mais les minutes avant le début du concert sont très particulières, un peu comme dans les préparatifs d’un mariage lorsque la mariée s’apprête à retrouver et découvrir son cher et tendre. Une fois que les lumières s’éteignent et que le public s’allume tout va très vite. On ne réfléchi plus, c’est comme si on démarre une course, on transpire tout autant  : ).

# Respecter les règles

Parce que oui dans les concerts, comme partout, il existe des règles. Elles sont simples mais non négociables. Vous les transgresser une fois, sachez que vous n’aurez plus l’occasion de retrourner en frontstage un jour. Si vous voulez shooter un concert en tant que photographe il vous faut donc une accréditation que vous irez retirer à l’entrée (un pass press si vous venez pour un magasine qui aura plus ou moins de restriction selon le but et l’usage de vos photos).

Ne prenez pas votre cobra (flash) avec vous car il est strictement interdit d’en faire usage (et oui je sais que tout le monde fait des photos avec le flash de son iphone… mais c’est ainsi). Je completerai en disant que l’interet des concerts outre la musique bien entendu, c’est les jeux de lumières. Si vous sortez votre flash vous flinguer de suite toute la magie du moment et retirez une partie de l’interet de la chose. C’est également pour une question de confort, en effet vous êtes (selon le type de scène) relativement près des artistes et quand parfois vous êtes une quinzaine de photographes voir plus, ça peut devenir ingérable. Bref pas de flash en concert.

Plongez vous de suite dans le bain, pas le temps de prendre votre temps. En effet pour la majeure partie des accréditations, il s’agit uniquement d’une autorisation pour les 3 premiers morceaux. Il vous faudra ensuite ranger votre matériel et quitter la zone. Vous pouvez continuer à profiter du concert depuis la salle mais cette fois en simple spectateur (et hop on sort l’iphone ^^). L’explication la plus souvent donnée étant que cela perturbe les artistes et que leur maquillage ou autre n’est plus au top au fil des chansons. Bref c’est un peu comme shooter un mariage jusque 4h du matin (les gens ne sont plus aussi beau qu’au matin).

Et puis parfois il y un control des photos par le manager, une limitation quand à l’utilisation de celles ci etc. C’est au final très simple. Mais le tout est de s’y tenir et de ne jamais se mettre en faute. Parce que encore une fois, si il y a bien un domaine dans lequel un photographe est complètement remplaçable c’est dans l’univers de la scène.

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# Des moments inoubliables

 Cette aventure a duré un peu plus d’un an. Une année durant laquelle on a pu assister à de supers concerts tels que Ben l’Oncle Soul, Jean Louis Aubert, AaRON, Puggy, the Kooks, Suarez, Hooverphonics, Joshua, The Tellers, Raphael, Pony Pony run run, et j’en passe.

Joseph Arthur aux nuits du botanique : sans aucun doute, de tous les concerts et de tous les souvenirs que j’ai de cette période c’est celui que je ne pourrai jamais oublier. Bien entendu peu de personne connaissent cet artiste qui est pourtant un grand musicien et chanteur. J’étais amoureuse de l’une de ses chanson (je pense que c’est la plus connue) et lorsque j’ai vu qu’il allait jouer lors des nuits du botanique j’ai de suite contacté l’organisatrice. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe des nuits du bota, c’est le premier festival qui ouvre la saison. Sa programmation est très éclectique et vous permet de faire de jolies découvertes ou de retrouver un artiste moins commercial. Bref nous avons eu l’occasion d’assister au concert de Joseph Arthur (si vous ne connaissez pas je vous invite à écouter ses morceaux sur youtube).

Le concert était au Cirque Royal (parce que oui les nuits du botanique ne se passent pas que au Botanique ^^). Pour ceux qui ne connaissent pas la salle, c’est une salle de taille plutôt petite et pour l’event la salle était en configuration assise. Ce que j’aime (a contrario des grandes salles) c’est qu’on ne se sent pas perdu et que l’ambiance y est vite super. Il y a un véritable échange entre l’artiste et le public, on a la sensation de ne pas être juste un point dans une marée humaine.

Et ce n’est pas peu dire… Les aléas des concerts c’est aussi là que la magie opère. Joseph Arthur joue avec des samplers qu’il enregistre en live. Et quand il y a un soucis de câbles sur la scène, pas envie de perdre du temps et de se compliquer la vie. On unpluge, on abandonne le micro, on vient au bord de la scène et on chante comme si on était une bande de pote autour du feu. A ce moment, chaque personne de la salle arrête de respirer, je pense qu’on a tous eu la chaire de poule collective, parce que croyez moi c’était de la pure magie. J’ai oublié de vous le dire, mais comme pour les autres concerts, on a l’autorisation de shooter que les 3 premiers morceaux. Et comme tout le monde est assis, les photographes restent debout a proximité de la scène. Et si je vous dis ça, c’est parce que LA chanson, cette fameuse chanson dont j’étais, et je suis toujours d’ailleurs, amoureuse est arrivée (et en version unplugged). Je ne sais pas vous dire pourquoi, mais d’un coup les larmes se sont mises à couler. Un vrai torrent d’émotions.

Et, comme beaucoup doivent sans doute le penser, j’ai eu cette drôle de sensation que le chanteur m’avait vu. Alors oui je sais ça parait très égocentrique… Et pourtant… A la fin de ses concerts, Joseph Arthur a l’habitude d’aller signer des autographe et saluer son public. C’est alors que au milieu de la foule, il m’a reconnue (il faut dire qu’il est assez grand ^^), moi la fille qui pleure : ) Il s’est mit à faire un grand « coucou » de la main, je me suis retournée pensant que c’était adressé à la personne derrière moi, et j’ai ensuite compris que finalement ça chanson m’avait émue aux larmes, mais que mon émotion l’avait touché et que je n’étais pas un point dans une marée humaine. Je peux vous dire que pas une fois je n’écoute l’album live du concert sans cette émotion ressentie alors et le sourire d’avoir fait la bise et discuter avec l’auteur de ce morceau.

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Inc Rock 2011 : mon premier festival avec scène en plein air ! Je dois avouer que j’étais plus que fière de porter autour de mon cou le précieux « pass press » et de faire partie le temps d’un weekend de cette team de photographes. Je dois admettre aussi que les filles sont très peu représentées (du moins à l’époque), alors c’est doublement sympa de pouvoir se démarquer de toute cette testostérone.

J’étais quand même pas mal intimidée je dois l’avouer. D’une part parce que je suis plutôt mal à l’aise quand il y a trop de monde (et dans un  festival c’est pas la zone de confort pour moi) et d’autre part parce qu’il faut avouer que les mecs ont un coté « c’est moi qui ai la plus longue » dans le monde des concerts aussi… Attention je parle de focal / d’objectif ! Ce que je veux dire c’est que certains photographes se promènent avec 3 boitiers à la ceinture et des objectifs massifs (lourd / cher / encombrant), alors quand toi tu bosses avec un petit 50 fixe… tu éprouves vite un sentiment d’infériorité… qui au final est vite contrebalancé par le fait que comme pour tout « c’est pas la taille qui compte ». Ce festival était vraiment un super souvenir, et l’affiche était formidable : Puggy, Pony Pony run run, The Tellers, Joshua, Stromae etc etc. C’était vraiment topissime. Et c’est aussi une ambiance très particulière (propre aux festivals), de convivialité, on va manger des frites, on papote, on se balade, on se pose entre deux scènes, on a accès partout, on sert des bières au groupe de Puggy avant qu’ils montent sur scène… Bref c’était top.

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Jean Louis Aubert et une soirée pas comme les autres : Et c’est un peu avec ce concert (et plus tard AaRON encore une fois) que j’ai suspendu notre vie de photographes de concert. Renonçant ainsi à tous les contacts dans les maisons de disques que nous avions tissés, aux concerts qui arrivaient, aux accréditations pour Werchter que nous allions sans doute avoir etc etc. La journée avant le concert de Jean Louis Aubert était sans nulle doute une des plus inoubliables de toute ma vie. C’est le jour où j’ai découvert que j’attendais l’arrivée d’un petit Pixel.

Il faut savoir que on ne s’y attendait pas trop, bien que je le soupçonnais quand même. J’ai donc décidé de faire le test… Après les pleurs, l’aller retour à la pharmacie pour être sure (oui oui j’ai fais ça… ^^), et la vague d’hormones il m’a fallut trouver une idée pour l’annoncer au futur papa. Je m’étais toujours fais un film de commencent je procéderai… Je m’imaginais lui offrir un petit choux de Bruxelles, lui organiser un jeu de piste, etc etc… et puis quand c’est le moment c’est nettement moins facile. Surtout que je ne voulais pouvais pas garder le secret. J’ai donc décidé d’encadrer mon test de grossesse dans le plus grand cadre du pèle mêle du mur (qui étais tjrs resté vide jusqu’alors) et que j’ai planqué dans le sac photo une statuette de la schtroumpfette avec un bébé, ainsi que celle du grand schtroumpf (qui était son surnom). Et au cas ou tout ça n’aurai pas suffit j’avais écris [baby] sur mon ventre.

Pas moyen de faire plus élaboré parce que déjà à l’époque on manquait de temps et on allait devoir speeder au soir pour le concert. J’avais même pensé faire une annonce/dédicace pendant le concert sur « en cloque » mais comme la chanson n’était pas de lui mais de Renaud ça s’avérait compliqué ^^ Bref en rentrant à la maison mon chéri ma trouvé en pleurs (nervosité, émotions et impatience) écoutant Renaud face au cadre avec mon test. Il lui a fallut quelques minutes pour comprendre que toute sa vie allait changer.  Ce concert était donc le premier de notre Pixel et l’un des derniers que j’ai fais en tant que photographe. Cette sensation de vivre cet instant, sur notre chanson « alter ego » tous les trois (même si ce n’étais encore qu’un tout petit pixel) étais magique. J’en garde une vraie émotion.

# Juste une période de ma vie

Je suis donc « tombée » enceinte, j’ai décidé d’arrêter les concerts parce que ce n’est pas conseillé pour le bébé (les fréquences basses surtout). Je ne regrette rien comme dirais Piaf, et je garde un super souvenir de cette période et une vraie gratitude d’avoir eu la chance de vivre tout ça. Aujourd’hui, avec la vie qu’on a choisit de mener, le peu de temps que l’on a, ce n’est plus possible de reprendre le chemin des scènes. On y va désormais en tant que simples spectateurs (armés de notre iphone ^^), ce n’est pas pareil. Et je ne peux m’empêcher de scruter les collègues qui sont toujours dans la zone magique tout devant. Peut-être qu’un jour on essayera d’y retourner, mais en attendant ce n’était qu’une période de ma vie.

Merci d’avoir pris le temps de me lire :)

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billlie

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