[Je vais mieux] Etape 3 : La Somatothérapie

Hello tout le monde ! Me voila de retour de Londres, j’ai beau commencer à connaître cette ville, ses restos et ses magasins par coeur, je l’aime toujours autant (si pas de plus en plus).  Néanmoins, ce voyage était tout aussi épanouissement qu’éprouvant pour moi.  Les angoisses ont pris beaucoup de place et m’ont vraiment donné beaucoup de mal.  Tout a commencé sur le trajet vers Bruxelles, une première crise de panique due au simple départ de la maison, à l’au revoir à notre Pixel et au trajet en train.  La crise s’est accentuée, une fois arrivée à la gare de l’Eurostar.  Bouffée de chaleur, douleurs abdominales, besoin d’air, crises de paniques etc.  J’ai bien cru que je n’arriverais jamais à Londres.  Et puis finalement… grâce à l’amour et la patience de mon chéri (ainsi que quelques gouttes de Lysanxia), j’ai finalement dépassé cette difficile étape et on a pu profiter du séjour (avec les angoisses en trame de fonds).  Bref, le trajet est encore long avant d’arriver à vivre sereinement et sans angoisses.  Mais je continue à vous partager les différentes étapes de mon parcours, en espérant que cela pourra aider d’autres personnes que moi.

Aujourd’hui, je vous parle donc d’une autre sorte de thérapie que j’ai commencé à expérimenter : la somatothérapie. Ce type d’approche est encore très trop peu connu, et pourtant c’est pour moi une véritable révélation ! Cette thérapie par médiation corporelle prend la personne dans sa globalité en considérant son corps comme étant un lieu cartographié et bien organisé. C’est ainsi intéressant de comprendre la cause d’une douleur ou d’un dysfonctionnement et comment l’expliquer en prenant en compte le rôle des organes et des muscles.  La compréhension de son corps en est améliorée, ce qui est très important dans une recherche d’épanouissement et de mieux-être.  De façon plus pragmatique, il s’agit d’une communication avec son corps, de massages, de relaxation, d’apprentissage de nouvelles postures ou d’une meilleure respiration, etc…

# Mon expérience

Comme pour chaque premier rendez-vous, j’étais assez angoissée.  Je ne savais pas trop à quoi m’attendre : comment ça allait se passer, qu’allais-je devoir faire, est ce que cela allait pouvoir m’apporter quelque chose etc.  Dans cette quête du mieux être et ma recherche d’un nouvel équilibre, j’avais déjà fait une séance de microkiné, entamé une psychothérapie spécialisée dans les peurs et les angoisses (dont j’essayerai de vous parler en temps venu) et de nouvelles lectures (dont le livre « there is nothing wrong with you »).

Et comme tout cela a des effets et des changements sur moi, mais également sur notre couple, nous avons décidé de faire une thérapie ensemble.  Non pas que les choses aillent mal entre nous ou que nous soyons sur le point de nous séparer, que du contraire.  Mais on a parfois tendance à oublier de prendre soin de ce qui compte le plus pour nous, en prenant cela pour acquis.  C’est justement ce que nous voulons éviter.  Notre lien est ce qui compte le plus, et nous voulons le préserver des effets du temps, d’un bébé, d’une maison en travaux et de notre job (que nous exerçons ensemble).  Je pense que tout les couples devraient s’accorder cette sorte de pause, de lieu de méditation pour apprendre à mieux communiquer et se recentrer sur soi.

Depuis que j’ai compris qu’il fallait que je prenne plus soin de moi, j’ai réalisé à quel point le corps et l’esprit pouvaient être liés.  La micro kiné m’avait permis de nettoyer les tensions et réparer les cicatrices laissées au fil du temps.  Cette véritable « gomme à bobo » a vraiment eu des effets magiques sur moi.  Néanmoins, certains de mes maux étaient installés en moi, tels des vieilles habitudes, et existaient par la seule répétition de mauvais comportements (être mal assise, mal respirer etc).

La somatothérapie est pour moi comme une grande carte du corps humain. Elle vous montre les grandes villes (le coeur, les poumons, l’estomac etc), les grandes routes (les veines principales), les montagnes (les muscles) et les petits villages.  Un peu comme un super GPS, elle peut vous indiquer la meilleure route à prendre et vous annoncer si il y a des travaux sur votre carte, des bouchons ou des accidents.  Je ne sais pas si c’est très clair, mais pour moi la soma(corps)to-thérapie c’est ça.  Ça peut paraître très étrange et pourtant c’est vraiment bluffant!

Je suis ainsi arrivée dans son cabinet un peu comme une fusée.  Je lui ai récité à toute vitesse la très longue liste des choses qui ne vont pas chez moi (un peu comme un enfant récite ses tables de multiplications).  Elle m’a rapidement stoppée et s’est intéressé à l’une des choses qui me pèse le plus.  Je ressens depuis longtemps (et de plus en plus) une sensation de lourdeur et d’oppression au niveau du thorax.  Un peu comme si quelqu’un était assis sur moi et gardait ses mains autour de mon cou, ce qui me donne toujours l’impression de manquer d’air.

 Je lui décris tous les symptômes, elle m’écoute attentivement, me regarde (le tout dans un silence religieux) et fini par me demander par quel moyen de transport je suis arrivée.  Un peu déroutée, je lui réponds qu’habitant le fin fond de la campagne, nous sommes venus en voiture.  Elle me demande alors si la manière dont je suis installée est agréable et si elle me permet de bien respirer (j’étais assise, penchée vers l’avant avec les bras croisés en dessous de ma poitrine).  Je comprends alors que cette position de défense n’était pas idéale pour me sentir bien et que j’avais le souffle court (un peu comme si je venais de faire un sprint).  Elle commence alors à m’expliquer que la raison de tous mes symptômes venait de ma mauvaise respiration.

Alors oui je sais, respirer est une des fonctions primaires, tout le monde est donc supposé savoir le faire correctement.  J’ai 27 ans, je n’avais jusqu’alors encore jamais fais attention à cela.  Il lui aura fallu 5 minutes pour le remarquer.  Et pourtant, j’étais très souvent (et vite) essoufflée, et parfois le simple fait de parler (trop vite) me donnait des vertiges.  Lorsque j’inspire, c’est mon thorax qui fait l’exercice, mon ventre ne bouge pas.  Je n’utilise pas mon diaphragme (pour une photographe c’est un peu le comble ^^).  Le fait de « forcer » mon thorax à faire le job a toute une série d’incidences dont le manque de souffle, la fatigue, les étourdissement, les soucis digestifs, les douleurs dans le dos, etc !

La somatothérapeute m’a ainsi expliqué que ce type de dysfonctionnement respiratoire était surtout présent sur les grands fumeurs (atteints d’emphysème), les personnes asthmatiques ou encore les personnes très angoissées (ce qui est mon cas).  C’est fou ! J’étais « sous le choc » ! Elle m’a ensuite expliqué de façon plus théorique ce qu’était le diaphragme et son importance pour le bon fonctionnement du corps.  Elle a aussi insisté sur le fait que les muscles du thorax n’étaient pas prévus pour supporter un pareil exercice (ce sont des muscles servant uniquement pour le maintient de la tête).  Une fois que j’avais bien compris la théorie, nous sommes passé à un aspect plus pratique.

Palpations, massages et exercices de respiration.  Cela lui permettant de sentir si il n’y avait pas d’autres soucis sous-jacents (comme par exemple savoir si mon diaphragme pouvait fonctionner correctement etc).  Alors si vous vous demandez ce que cela a changé pour moi, essayez de ne plus respirer que par le thorax.  Au bout de quelques minutes, vous réaliserez à quel point c’est fatiguant et désagréable (et pourtant c’était ma normalité).  Alors croyez-moi, ça a tout changé !  J’ai adoré cette première séance, la manière d’approcher les symptômes et de comprendre son corps.  J’ai en une seule séance appris énormément sur moi. C’est vraiment quelque chose que je vous recommande !

Et vous, la somatothérapie vous avez déjà essayé  ?

Je vous recommande Caroline Watelet qui exerce à Bruxelles

billlie

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