Hey guys ! Comment ça va aujourd’hui ? Je poursuis le récit de notre voyage à travers les Etats Unis en vous parlant un peu de notre aventure dans le Far West (un peu de poussière, beaucoup de soleil et des paysages à couper le souffle). Pour ceux qui viennent d’arriver, nous avons entrepris un grand roadtrip à travers les USA durant l’été 2011 (Washington DC – Philadelphia – NY – Boston – Niagara – Chicago – L.A – Canyons – Las Vegas – Death Valley – Yosemite – San Francisco – etc), 35 jours de rêve à parcourir les états d’âme Eric : – ) Je rends l’antenne et vous laisse avec notre journal.
# On the road 66
Après quelques semaines passée au coeur des villes et des building, nous avions hâte de partir au loin, dans le far far West. On troque les magasins et les belles avenues, ainsi que les monuments à touristes pour des horizons infinis, où seul le bitume nous rappelle à la civilisation. Un nouveau chapitre de notre aventure commence aujourd’hui, et c’est ici que le vrai road trip démarre.
Aux programme de ses prochains jours : les canyons et parcs nationaux. Bien entendu on ne les fera pas tous, car chaque parc est immense et la distance entre les parcs l’est tout autant, sans compter le fait qu’il y a énormément de canyons, parcs nationaux, parcs fédéraux, forets et montagnes dans ces régions de l’Amérique.
Nous quittons donc la Californie à bord de notre belle Liberty blanche immaculée. Plusieurs itinéraires s’offraient à nous. A force de faire le tour des forums, de partir à la chasse aux infos et d’écouter les conseils de voyageurs, nous nous sommes rendus compte que personne ne suivait le même itinéraire. Il nous aura fallut plusieurs soirées autour de la carte pour nous décider sur la route à adopter. Je pense que pour tous les voyageurs, le problème du timing et des trajets est le même, surtout qu’il faut faire des choix entre plusieurs sites sans savoir si la décision sera la bonne.
Nous avons donc essayé de faire le tracé le plus pratique entre tout les lieux qui nous intéressaient en essayant de passer par le plus de scenic byway (route à paysage) et en s’arrêtant dans des villes avoisinantes (avec des hôtels à budget raisonnable). Évidemment on change toujours un peu de cap une fois sur place, c’est le propre de tout aventuriers : )
Bien qu’on nous l’avait vivement déconseillée, il était pour nous impensable de ne pas suivre les traces de la mythique Route 66. Connue de part le monde, cette route est une véritable institution pour les amateurs de roadtrip (qu’ils aient deux ou quatre roues), elle était, à l’origine, la seule route qui reliait l’est et l’ouest des US. Soit une route de 3940 Km ! Elle ne se limitait pas seulement à relier deux points ensemble, c’était une destination en soit. Un long périple durant lesquels vous traversez les états, voyez défiler les panneaux routiers, les vallées verdoyantes se transformant en canyons et déserts arides…
Effectivement depuis l’apparition de l’intersate 40 (une autoroute plus confortable que la 66), cette route ayant inspiré tant de gens commence à disparaitre au profit de voie plus rapide et régulière. Il ne reste plus beaucoup de tronçons originaux de la route mais vous pourrez parcourir encore quelques miles, les fenêtres ouvertes, le vent dans les cheveux avec « get your kicks on road 66″ en fond sonore. En partant de la Californie, nous avons emprunté la 40 vers le Nord jusque Ludlow où nous avons rejoins l’old national highway sur une quarantaine de miles jusque Needles pour retrouver l’interstate 40. On s’attendait à une route en mauvais état, avec un revêtement à la belge.. Mais pas du tout, depuis qu’une organisation de sauvegarde de la 66 s’est créée, on espère que celle ci profitera encore de belles années.
Premier arrêt obligatoire à l’apparition du logo de la route 66 peint en blanc sur le bitume noir de la route. Première bouffée d’air brulant du désert de Mojave, la voiture affiche plus de 110° farenheit, soit plus de 40° Celsius à l’ombre. On comprend très vite qu’on n’a pas intérêt à tomber en panne car les routes que l’on emprunte sont très peu fréquentées à cette heure de la journée.
Sur la route il n’existe plus grand chose, les plus grosses villes font une centaine d’habitants dont à mon avis plus de la moitié a déserté depuis longtemps déjà. On sent bien qu’autrefois il existait toute sorte de commerce autour de cette route, mais quand les nouveaux axes ont été crées, les locaux ont vus passé beaucoup moins de routards… Ce qui faisait leur économie principale. On trouve néanmoins encore quelques survivants, comme un certain Roy qui possède l’entièreté d’une ville, pompe a essence, toilettes, cafe, restaurant et kiosk a poulet.. Tout est à lui… Un peu comme une rue au monopoly dont personne ne veut et où personne ne s’arrête..
Sur la route 66 vous ne trouverez pas énormément de signaux routiers, mais il y en a qui revient très souvent « DIP »… Campagne promotionnelle du Mc Do ? Non pas vraiment.. Après quelques miles on a compris ce que signifiait ce panneau, la route est une vrai montagne russe, il vaut mieux avoir l’estomac bien attaché ou vide… Ce qu’on ne savait pas encore à cet instant là, c’est que nous passerons une semaine dans des routes bien pires.
Malheureusement nous avions beaucoup de miles a dévorer dans la journée et très peu de temps. Nous n’avons donc pas pu faire le tronçon de route restant (entre Kingman et Seligman). Néanmoins, nous avons pu assister à notre premier coucher du soleil sur les montagnes de Mojave depuis Oatman (petit village au style far West perdu dans les collines).
De tous les souvenirs que nous rapporterons avec nous, celui du premier coucher de soleil sera sans doute un des plus forts. Aucune photo ni aucun mot ne suffiront pour expliquer la beauté du spectacle. On assiste à une campagne promotionnelle de la nature qui nous démontre une variété de couleurs que nous n’avons jamais pu observer. Même l’écran de notre eos 5d sature et n’arrive pas à restituer le spectacle. La moitié du ciel varie du rouge au jaune en passant par l’orange alors que l’autre partie plonge dans la nuit en déclinant les tons bleus, mauves et violets.
Sur cette route, on se retrouve enfin seuls, perdus dans les collines et dans ce désert, sans autre bruit que celui des ailes des rares oiseaux qui nous survolent. On retrouve enfin ce frisson de pouvoir se perdre et de conquérir à notre façon le paysage qui nous surprend aussi par sa variété. A chaque sommet de colline, la vallée suivante est radicalement différente. Le désert de pierre se dévoile mile par mile et nous offre toute sa splendeur. La palette de couleur est très riche, les rochers rouges, ocres et beiges tranchent avec les touffes d’herbes vertes et jaunes et le ciel bleu.
Notre route s’arrête à Williams, situé à une cinquantaine de miles de la face sud du Grand Canyon. Une bonne nuit de sommeil s’avère nécessaire après une dizaine d’heures sur les routes et pour recharger les batteries avant la rencontre avec LE monument américain.
# Le Grand Canyon
« je les visite un par un Eric… Dans leur ordre alphabétique »… Notre traversée fantastique dans les terres rouges où le soleil brûle le corps et où l’horizon s’étant à perte de vue, commencera par le grand canyon. Oui on attaque directe par le plat de résistance mais c’est le premier qui croisera notre route. Nous sommes donc en Arizona. Qui ne connait pas le grand canyon ? C’est le plus célèbre (et le plus visité) des parcs nationaux américains. C’est aussi une superficie de 4873 km² (450 km de long avec une largeur qui varie de 200m à 29km et une profondeur de 1850 m). Autant vous dire que c’est juste gigantesque ! Le canyon se visite toute l’année et est accessible par le nord et par le sud. Nous avons choisit de faire la rive Sud (altitude de 2090m) et pensions faire la rive nord plus tard dans le voyage, mais par manque de temps nous avons du y renoncer.
Il existe mille et une façon de visiter le parc. Dans notre cas, nous avons choisit de le faire en voiture via la Desert View (ou la 64 East) qui propose différents points de vue sur une quarantaine de kilomètres. Cette solution offre l’avantage d’une certaine liberté et rapidité dans la visite mais est assez limitée pour ceux et celles qui voudraient approfondir la découverte. Car pour visiter l’ouest du canyon, vous n’avez pas d’autres solutions que de prendre un shuttle bus (il existe quatre lignes proposant différents circuits – la plus connue étant l’Hermit road, la ligne rouge proposant une dizaine de points de vue sur onze kilomètres).
Il est également possible de réaliser un hiking, comme on peut le lire dans une brochure « get out and stretch your legs ». Il existe plusieurs pistes possibles et des navettes de bus vous permettant de rentrer si la fatigue se fait sentir. Pour les intéressés (et surtout pour toi maman…) voila quelques petits conseils à bien garder en mémoire : arrêtez vous de marcher entre 10h00 et 16h00 et restez à l’ombre ( la température du canyon pouvant dépasser les 110°F soit plus de 40°C à l’ombre !), doublez également les calories « snack every time you drink », ayez toujours de l’eau sur vous car pour chaque heure passée vous devez boire près d’un demi litre !
Étant donné que nous sommes en plein mois de juillet, il fait une chaleur extrême et le vent est chaud, de plus il y a très peu d’ombre et beaucoup de kilomètres à parcourir (sans oublier le fait que la variation d’élévation est importante , près de 5000 pieds)… Nous avons donc décidé de ne pas nous y aventurer.
C’est un témoignage de deux milliards d’années d’histoire géologique, botanique et zoologique (on peut y admirer plus de douze couches géologiques… ). « A land to inspire your Spirit », avec son incroyable variété de paysages depuis les plaines désertiques entourant le Colorado jusqu’aux forets montagneuses en hauteurs, le grand canyon a de quoi donner le vague à l’âme.
Petit cours rapide de géologie (et vous verrez que c’est pas sorcier…tututututuuuu…) pour vous expliquer d’où viennent toutes ses couches et ses couleurs.. Remontons au commencement, il y a deux bilions d’années, lors d’un glissement de plaques tectoniques (rien a voir avec mondotek… Quoi que !), une plaque est venue percuter ce qui forme aujourd’hui l’Amérique du Nord. La pression et la chaleur engendrée par ce choc a transformé la roche existante en ce que nous connaissons aujourd’hui comme étant la première couche géologique (Vishnu basement rocks) laissant apparaitre de lumineuses bandes de granite.
Il s’en suivit un long processus d’érosion à la suite duquel la mer vient recouvrir a nouveau le canyon, ce qui produisit l’apparition de différent strates dans la roche. Le dernier procédé donne donc a chaque canyon sa forme et son style distinctif, c’est ainsi qu’apparait des arches, des « cliffs » ou autres. On dit que « l’eau c’est fort parce que ça porte les bateaux… Ça creuse aussi des canyons ! ». Pour le reste, ça variété de couleurs vient aussi des différents minéraux existants et pour le reste allez faire un petit tour sur wikipedia ; )
Le grand canyon, c’est aussi notre premier serpent (même pas peur), un nombre incroyable de touristes, des barrières de sécurité qui brisent le coté naturel du site, et un contraste saisissant entre la foret verdoyante (et ses quelques « deers » (biches)) sur la route 64 qui nous y amène et la route désertique que nous suivons pour en sortir et qui nous fait pénétrer dans une réserve d’Indiens.
A propos de réserve et d’Indiens, pour rejoindre notre prochain hôtel et canyon, nous traversons la réserve indienne Hopi, ainsi que des territoires Navajo et Apache. Sans rentrer dans une polémique anti-américaine, on reste choquer par la façon dont les cowboys fraichement débarqués du vieux continent ont volé les terres fertiles des Indiens pour les parquer ensuite dans des villages de préfabriqués perdus dans les montagnes sur des terres hostiles. Perdus dans des paysages magnifiques au climat rude et aride, on n’en a pas moins l’impression de traverser des villages désoeuvrés et. On se demande de quoi peuvent vivre les gens qui habitent ici, parfois à plusieurs heures de route du premier village.
Sur la route perdue dans ces réserves, nous vivons notre deuxième coucher de soleil toujours aussi magnifique avant d’arriver de nuit à Chinle, à l’entrée du canyon de Chelly. Bien que ce ne soit pas impossible, on conseille aux voyageurs d’éviter de rouler de nuit comme nous. Le balisage des routes est variables et les vaches et chevaux ont tendances à apprécier les routes pour leurs ballades nocturnes. Les animaux sont en semi-liberté et on a eu quelques rencontres fortuites de ce type sans dégât heureusement.
# Le Canyon de Chelly
Journée particulièrement chargée today : canyon de Chelly, Monument Valley et peut être Natural Bridges. On quitte notre hôtel où nous avions été accueilli par un toutou local (mais qu’il est joliiiiiii) pour arriver rapidement au canyon de Chelly situé dans l’Etat d’Arizona. De taille beaucoup plus modeste, il tranche radicalement avec le Grand Canyon par un développement beaucoup plus important de la végétation dans le bas du canyon et par sa forme en Y. Son nom est une déformation anglaise du mot Navajo « tseqi » qui signifie canyon rocheux.
Nous suivons le canyon depuis sa crête sud qui offre d’avantage de points de vue intéressant et qui se situe à environ 300 mètres plus haut que le fond, mais il faut être accompagné par un guide indien pour descendre car le canyon se situe dans une réserve indienne (à l’exception du Whitehouse trail qui est gratuit et que l’on peut faire non accompagné). A chaque point de vue, il y a un Indien qui vend des produits artisanaux produit par leur communauté. On se demande comment ils font pour passer la journée en plein soleil par une telle chaleur qui reste en permanence au-dessus des 30° à l’ombre, mais ici, il n’y a quasiment pas d’ombre et le soleil est vraiment très agressif.
Au bout de la route qui longe la crête sud appelée South Rim, une route bifurque à 90° vers la gauche pour nous amener vers le point fort du canyon : le Spider Rock, un pic résistant à l’érosion et qui se dresse comme deux twix au milieu du canyon. A cet endroit, le silence est impressionnant. Les touristes sont rares et on entend le bruit des ailes des oiseaux qui nous survolent. On apprécie d’avantage le paysage car on se retrouve en tête à tête pour l’admirer. Il faut qu’on vous avoue qu’on adore ça, dénicher un endroit où l’on est seul à en profiter.
Retour jusqu’à l’entrée du canyon et passage par un petit resto où l’on goute le Chili local… Mauvaise idée… Ne goutez pas la bouffe mexicaine navajo locale… Votre système digestif vous remerciera.
Ce sont ces grands espaces que je trouve tout à fait fascinants aux USA. En plus vos photos sont magnifiques.
Oui c’est vrai que c’est impressionant, même quand on y est on a du mal à réaliser toute la grandeur du lieu :) Merci beaucoup !!
oh super !
ça devait être un chouette voyage, j’adore tes baskets violettes !!! c’est quel modèle ?
Oui le voyage était juste GENIAL !! J’ai pas encore fini de mettre les articles en ligne (et ça date déjà de deux ans) ! Pour les baskets c’était des adidas achetées à Londres (aucune idée du modèle par contre :s)